Bilan politique UE/G8/Forum des grandes économies
Union européenne :
● Sur les financements : toujours pas de position claire de l’Europe sur le soutien aux PED[1], mais discours de Gordon Brown qui évalue pour la première fois les besoins des PED à 60 milliards d’euros annuels, à mobiliser via des fonds publics et privés. Pas repris par Sarkozy (qui juge que cette carte des financements doit être jouée dans les dernières heures de Copenhague, d’un point de vue tactique), ni Merkel. Mais le débat est lancé. La décision officielle est prévue pour le Sommet des 29 et 30 octobre. Echéance importante pour GP.
● Discussion sur le passage d’un objectif de -20 à -30% de réduction des émissions de l’UE sous présidence suédoise, avant le Sommet de Copenhague. L’UE s’est engagée à passer de -20 à -30% en cas d’un accord satisfaisant à Copenhague. Toute la discussion va porter sur la définition d’un accord satisfaisant, si les Etats-Unis par exemple restent sur un objectif de -4% de leurs émissions de GES….
G8 / Forum des grandes économies :
● Sur les financements : rien de concret
● Sur les objectifs de réduction des émissions : le G8 a échoué à s’accorder sur des objectifs à 2020 de réduction des émissions des pays industrialisés. Il a seulement validé les objectifs à 2050, en se basant sur la fourchette basse du GIEC : -50% à l’échelle mondiale quand le GIEC recommande -50 à -80%, -80% pour les pays industrialisés quand le GIEC recommande -80 à -95% (sachant que ce scénario ne laisse qu’une chance sur deux de limiter l’augmentation des températures en deça de
► De fait le Forum des grandes économies (G8 et grands émergents) a refusé de prendre des engagements de réduction des émissions, attendant de savoir ce que vont faire les pays industrialisés dans les 5-10 ans qui viennent. Pour l’heure, les pays industrialisés proposent une réduction de leurs émissions entre 8 et 14% d’ici à 2020, quand le GIEC recommande -25 à -40%, et que les dernières données scientifiques ont poussé les ONG et les PED à renforcer la demande, actuellement à -40%... On est loin du compte.
► Seule avancée : la reconnaissance de la limite des
Que fait
● Sur les financements :
De manière générale,
● Sur la question des forêts : la position française est particulièrement problématique.
La sémantique du « traité idéal » proposé par les Français pose également problème, réduisant les forêts à des « stocks de carbone forestier » et éludant les questions de biodiversité et droits des populations locales et peuples autochtones.
Une réponse détaillée de Borloo à notre interpellation est attendue incessamment, pour l’instant les explications embarrassées du ministère sont tout sauf convaincantes, mais confirment que