samedi 9 janvier 2010

CHRONIQUE RFI DE SERGE ORRU : GAZ A EFFET DE REVES

Et si nous respirions enfin les gaz à effet de rêves ? Allez, reprenons donc de cet excellent gaz à effet de rêves et place enfin au réchauffement des consciences sur la planète ou plutôt place à l’insurrection des consciences chère à notre ami Pierre Rabhi.

Car nous revenons de Copenhague avec la rage provoquée par le fiasco des nations désunies.

« Sans rêve, pas de courage ! Sans courage, pas d’acte ! » nous souffle Wim Wenders.

« Si le climat était une banque, nous l’aurions déjà sauvé » a dit le président du Venezuela dans la ville où pleure une jolie sirène en détresse.

Copenhague de pierre, les USA et la Chine dictent leur irresponsabilité. Honte sur la mondialisation des égoïsmes nationaux ! Nous sommes entre leurs serres. Comment s’en défaire ?

Aujourd’hui doivent jubiler les producteurs de pétrole et de charbon alors que l’Europe et bon nombre de pays sont englués dans la frilosité partagée.

On nous renvoie aux calendes mexicaines fin 2010 après une étape à Bonn en juin.

Nous espérions au Danemark un véritable Yalta climatique ou on allait pouvoir se partager les responsabilités et l’on a eu un Munich climatique aux conséquences dramatique pour les pays vulnérables.

« A force d’élever sa température, la terre va finir par voir rouge… » dit le vice-Président du GIEC, Jean Jouzel.

On nous ressasse sans cesse qu’il faut éduquer les jeunes générations mais ce sont les décideurs publics et privés qu’il faut former d’urgence pour qu’ils puissent nous permettre de transmettre à nos enfants une planète vivante.

Si nous avons échoué pour l’instant à Copenhague à entraver le péril climatique, nous avons au moins provoqué l’hybridation du climat avec la solidarité Nord-Sud, avec la biodiversité et la justice sociale, les droits humains, les réfugiés climatiques …

Des coalitions fécondes se sont créées pour avancer sur la voie d’une écologie humaniste indispensable aux passagers de la terre, actuels et futurs.

A Copenhague, nous rêvions d’un cadeau des dirigeants du monde à la planète et c’est un avenir délaissé qui ne nous fera pas de cadeau qui nous a été offert…

Partout où la biodiversité s’amenuise, les écosystèmes se dégradent. Et quand l’écosystème s’appauvrit, les populations souffrent et les conflits surviennent.

Martin Luther King disait « ou bien nous apprenons à vivre ensemble de façon fraternelle, ou bien nous périrons tous comme des idiots ». Appliquons immédiatement, sans délai, sans sommet international dévitalisé et, surtout sans mot d’ordre, cette belle idée de fraternité humaine.

Ici et maintenant dans nos vies !

Tels sont mes vœux radiophoniques pour ce temps nouveau à construire et à aimer.

Paix et santé chers auditeurs et auditrices de C’est pas du Vent, Pace è Salute pour vous et vos familles en 2010, l’année de la biodiversité, année où la Terre-Mère ne se résoudra pas à se taire.

Ayaya Pachamana !

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