lundi 25 janvier 2010

Nucléaire Français !!

Le trafic de déchets nucléaires entre la France et la Russie reprend ce
week-end

Paris, le 22 janvier 2010 - Un train chargé de nombreux containers de
déchets nucléaires est en route pour Cherbourg. Les containers devraient
être chargés à bord du Kapitan Kuroptev, pour être exportés vers la Russie.

« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire respecter le
moratoire sur les exportations de déchets nucléaires, déclare Yannick
Rousselet, chargé de campagne nucléaire de Greenpeace. Il est tout à
fait scandaleux qu'EDF et Areva continuent leurs transports de déchets
en toute impunité. Ils disent que ce sont des matières valorisables mais
c'est faux : aucune matière recyclée ne revient en France. »

Des matières valorisables ? Non : des déchets
Pour Areva, les containers envoyés en Russie ne sont pas des déchets, il
s'agit d'uranium appauvri destiné à être enrichi. Un argument valable si
100 % de ces fûts revenaient en France, sous une forme différente et
exploitable. Or cela n'est pas le cas, et la plupart de ces matières
sont abandonnées en Russie.
Cela place Areva et EDF dans l'illégalité par rapport à deux points
juridiques :
- La jurisprudence de 2005, qui affirme qu'est considéré comme déchet
nucléaire tout produit issu d'un processus industriel non destiné à être
réutilisé.
- La directive cadre de l'Union européenne, qui interdit l'importation
et l'exportation de déchets dangereux qui ne sont pas destinés à être
valorisés.

« L'industrie nucléaire française ne cesse de mentir à propos des
déchets, dit Yannick Rousselet. Ils essaient de faire passer le
nucléaire pour une énergie propre, mais nous savons que les déchets sont
un problème inextricable pour eux. Le prétendu recyclage des déchets
nucléaires est une arnaque. »

Des chiffres accablants…
En décembre dernier, Greenpeace a publié un rapport * prouvant que la
quasi totalité des déchets d'uranium envoyés en Russie sont tout
simplement abandonnés là-bas. Le rapport montre que depuis 2006, 33 000
tonnes d'uranium ont été exportées vers la Russie (dont 23 540 tonnes
d'uranium appauvri) alors que seules 3090 tonnes d'uranium font le
chemin inverse (et ne sont probablement pas issues du recyclage des
matières envoyées). Quid des 30 000 tonnes manquantes ?

Greenpeace plus que jamais mobiliséeGreenpeace reste extrêmement
vigilante et mobilisée dans les heures et jours à venir. À l'initiative
de l'organisation, un rassemblement de représentants de plusieurs
associations et formations politiques opposés à cette exportation aura
lieu dimanche soir à Cherbourg sur le trajet potentiel du convoi attendu.

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