mardi 15 décembre 2009

Copenhague : la négociation entre dans les arrêts de jeu, il est temps de marquer

Copenhague, le 13 décembre 2009 – À mi-parcours des négociations, Greenpeace estime que la première semaine de négociations n’a fait que cristalliser les oppositions. Guère surprenant. L’arrivée des ministres puis celle des chefs d’État devrait impulser une nouvelle dynamique. Reste à voir si celle-ci sera vertueuse ou non.



« Partout dans le monde, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour réclamer un accord juridiquement contraignant, juste et ambitieux, alors que les météorologues viennent de confirmer que se termine tout juste la décennie la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, déclare Pascal Husting. Les dirigeants du monde viennent-ils pour régler le problème ou poser sur une énième photo de famille ? »



Des objectifs de réduction drastiques des émissions

Pour être un succès, l’accord de Copenhague doit permettre de maintenir l’augmentation des températures sous la barre de 2° C, ce qui implique de drastiques réductions des émissions de gaz à effet de serre. Alors que les grands pays émergents affichent des ambitions prometteuses, pour l’instant, le groupe des pays industrialisés propose une fourchette de 10 à 17 % quand les dernières études scientifiques appellent à une réduction de 40 %.



« Les pollueurs historiques nient leur responsabilité. Dans ces conditions, comment demander aux pays en développement de prendre des engagements ambitieux ?, déclare Karine Gavand. Barack Obama ne doit pas venir les mains vides. Et Nicolas Sarkozy doit passer des discours incantatoires aux actes. »



De l’argent pour soutenir les pays en développement

On le sait, un minimum de 110 milliards d’euros par an est nécessaire pour soutenir les pays en développement face aux changements climatiques mais aussi… pour débloquer les négociations à Copenhague.



« L’argent doit venir des pollueurs historiques. L’Europe ou les Etats-Unis nous vendent déjà comme une grande victoire le fait qu’ils daignent ouvrir leur porte-monnaie pour les trois prochaines années. Rien sur le plus important, l’après 2012, reprend Karine Gavand. Ils offrent royalement le pourboire alors qu’ils refusent de pays l’addition Le dérèglement du climat ne va pas s’arrêter dans trois ans. Les flux financiers doivent en faire autant. »



Zéro déforestation d’ici à 2020

Le mécanisme de réduction des émissions de gaz à effet de serre liées à la déforestation et la dégradation forestière (connu sous l’acronyme REDD) ne sera satisfaisant qu’avec un arrêt total de la déforestation tropicale pour 2020, une comptabilisation nationale des émissions et un financement assuré par les pays industrialisés à hauteur d’au moins 30 milliards d’euros chaque année.

Aujourd’hui, le texte qui est sur la table ne contient plus aucun objectif chiffré de réduction de la déforestation. Et une minorité de pays dont les États-Unis bloquent un accord sur une comptabilisation nationale des émissions.



« Scientifiques et économistes s’accordent pour dire que la réduction de la déforestation est le moyen le plus rapide et efficace de régler 20 % du problème des changements climatiques, déclare Jérôme Frignet. Les négociateurs vont-ils être les seuls à l’ignorer ? »

mardi 27 octobre 2009

Borloo chapion de l'hypocrisie !!

Exportations de matières nucléaires en Russie : l’Arctic Sunrise, le navire de Greenpeace, arrive demain au Havre




Le Havre, le 26 octobre 2009 – Devant l’inaction de Jean-Louis Borloo et de Chantal Jouanno, qui laissent Areva exporter en toute impunité des matières radioactives en Russie, Greenpeace réagit : l’Arctic Sunrise, le brise-glace de Greenpeace, arrivera demain mardi 27 octobre, en fin de matinée, dans le port du Havre (Seine maritime).



« Il est intolérable que les industriels du nucléaire EDF et Areva continuent en toute impunité leur trafic, alors que les responsables politiques ont reconnu que ces entreprises mènent leurs activités dangereuses sans transparence, déclare Yannick Rousselet, responsable de la campagne Énergie/Nucléaire de Greenpeace France. Nous avons demandé au ministre Jean-Louis Borloo d’appliquer le principe de précaution et de décréter un moratoire immédiat sur ces exportations de matières nucléaires, le temps qu’aboutissent les enquêtes qu’il a lui-même commanditées. Mais il fait la sourde oreille et refuse de prendre ses responsabilités. Greenpeace va donc tout mettre en œuvre pour s’opposer à la poursuite de ces trafics. »



Cette semaine, deux navires susceptibles d’embarquer des matières nucléaires sont attendus au Havre, chacun pour une escale de 24 heures, avant de repartir pour Saint-Pétersbourg : le Kapitan Mironov devrait arriver jeudi 29 octobre tôt le matin, et le Kapitan Lus, vendredi 30 octobre.



Selon les informations de Greenpeace, il y a de fortes chances qu’Areva utilise au moins l’un de ces deux navires pour expédier en Russie de nouveaux containers de matières radioactives.



Greenpeace vous convie à un point presse à bord de l’Arctic Sunrise

Port du Havre, quai Herman Duspaquier

mercredi 28 octobre à 14h30.



« Depuis des années, Areva prétend envoyer de l'uranium en Russie pour le transformer afin de le réutiliser, alors qu’en réalité la majeure partie de cette matière est tout simplement abandonnée là-bas. Cet uranium doit donc être considéré comme un déchet, reprend Yannick Rousselet. Ce trafic dure depuis plus de trente ans dans l’opacité la plus totale. Le Haut comité sur la transparence a raison d’exiger la publication par les exploitants des inventaires et flux des matières et déchets nucléaires. Les responsables politiques doivent cesser de laisser les industriels faire ce qu’ils veulent sans contrôle démocratique. »



Sur son site www.greenpeace.fr, Greenpeace appelle les citoyens à envoyer un email à Jean-Louis Borloo pour lui réclamer un moratoire immédiat sur ces transports.



Matières nucléaires : confusion totale, scandales en série…

Le stockage de déchets radioactifs en Russie et la découverte de dizaines de kilos de plutonium « oubliés » sur le site de Cadarache (Bouches-du-Rhône) défraient la chronique depuis deux semaines.



Jean-Louis Borloo s’est décidé à saisir le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sûreté nucléaire (HCTISN). Le 19 octobre, ce Haut comité a demandé l’inventaire global des matières et déchets produits dans le cycle du combustible nucléaire. Il va également mener une investigation et auditionner les industriels, pour rendre ses conclusions en janvier 2010.

vendredi 23 octobre 2009

Nucléaire !!!

Exportation de matières nucléaires : un navire s’apprête à quitter le Havre pour la Russie. Areva continue son trafic…




Le Havre, le 23 octobre 2009 – Greenpeace dénonce le départ imminent d’un navire affrété par Areva, qui s’apprête à quitter le port du Havre (Seine Maritime) en direction de la Russie , afin d’y exporter une nouvelle cargaison de matières nucléaires, sans qu’ait été élucidée la question du devenir de ces matières qui défraie la chronique depuis une dizaine de jours.



« Tôt ce matin, une série de containers contenant de l’uranium a été chargée sur le Kholmogory, un navire russe qui s’apprête à prendre la mer en direction de Saint-Pétersbourg, témoigne Yannick Rousselet, responsable de la campagne Énergie/Nucléaire de Greenpeace France, depuis le port du Havre. Il est intolérable que les industriels du nucléaire EDF et Areva continuent en toute impunité leur sale business, alors que les responsables politiques ont reconnu que ces entreprises mènent leurs activités dangereuses sans transparence. »



Au lendemain des scandales concernant le stockage de déchets nucléaires français en Russie et la découverte de kilos de plutonium "perdus" à Caradache, Greenpeace demande à Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno de décider d’un moratoire sur les exportations de matières nucléaires le temps que toute la lumière soit faite et qu’aboutissent les enquêtes en cours, c’est-à-dire :

- l’inventaire global des matières et déchets produits dans le cycle du combustible nucléaire demandé par le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sûreté nucléaire (HCTISN), qui s’est réuni le 19 octobre, saisi par Jean-Louis Borloo ;

- les auditions et l’investigation que va mener ce Haut comité, qui devra rendre ses conclusions en janvier 2010 ;

- les auditions des responsables de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), d’Areva, de l’Andra, organisées à l’Assemblée nationale, qui pourrait lancer une commission d’enquête parlementaire sur la filière nucléaire ;

- l’enquête préliminaire ouverte par le parquet d’Aix-en-Provence suite à la découverte des dizaines de kilos de plutonium sur le site de Cadarache.



Le nucléaire : l’impossible transparence

Depuis dix jours, Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno tentent d’obtenir des informations et des explications claires concernant la gestion et les exportations de déchets de la part d’EDF, d’Areva, du CEA… Sans succès. La question de la démocratie et du pouvoir de décision en matière nucléaire est posée.



« Depuis des années, Areva prétend envoyer de l'uranium en Russie pour le transformer afin de le réutiliser, alors qu’en réalité la majeure partie de cette matière n’est pas réutilisée. Voilà pourquoi nous considérons cet uranium comme un déchet, explique Yannick Rousselet. Ce trafic dure depuis plus de trente ans, ces déchets vont et viennent dans l’opacité la plus totale. Le Haut comité sur la transparence a raison d’exiger la publication par les exploitants des inventaires et flux des matières et déchets nucléaires. Les responsables politiques doivent cesser de laisser les industriels faire ce qu’ils veulent sans contrôle démocratique. »



Ce que demande Greenpeace

- Le ministre du Développement durable et de l’Énergie Jean-Louis Borloo et la secrétaire d'État à l'Écologie Chantal Jouanno doivent décider un moratoire sur les exportations de matières nucléaires le temps qu’aboutissent les enquêtes en cours.

- EDF, Areva et le CEA doivent publier avec précision les données sur l’ensemble des flux de toutes les matières nucléaires : où elles se trouvent, dans quelles quantités, sous quelle forme, quels sont les flux et la destination de ces matières, etc.

jeudi 15 octobre 2009

URGENCE !!!!!

http://energie-climat.greenpeace.fr/des-dizaines-de-kilos-de-plutonium-perdus-a-cadarache

Des dizaines de kilos de plutonium perdus à Cadarache !
Plusieurs dizaines de kilos de plutonium ont été perdus sur un site du Commissariat à l’Energie Atomique de Cadarache. L’Autorité de Sûreté Nucléaire vient d’ordonner l’arrêt des opérations de démantèlement en cours sur ce site, estimant que « la situation présente un risque grave et imminent ». Greenpeace dénonce l’une des situations les plus graves et les plus critiques que l’on ait pu rencontrer dans une installation nucléaire depuis longtemps.



Que s’est-il passé exactement à Cadarache ? Le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) y démantèle actuellement une usine de fabrication de combustible Mox, un mélange d’uranium appauvri et de plutonium. Le 6 octobre, elle informe l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) qu’elle a découvert l’existence de plusieurs dizaines de kilos de plutonium perdus dans l’usine. En réalité, le CEA Cadarache est au courant depuis le mois de juin, mais a attendu plusieurs mois avant de prévenir l’ASN !

Mercredi 14 octobre, celle-ci exige l’arrêt des opérations de démantèlement de l’usine. Elle affirme que « la situation présente un risque grave et imminent » et qu’Areva, qui exploite ce site, « n’est pas en mesure de démontrer l’exactitude des inventaires comptables de matières fissiles présentes ». L’ASN estime que la quantité totale de plutonium en question pourrait s’élever à près de 40 kilos !

Pour Greenpace, cela signifie qu’Areva et le CEA reconnaissent leur incapacité à gérer leur plutonium qu’ils laissent traîner par kilos. Rappelons que quelques microgrammes suffisent à déclencher un cancer mortel des poumons ou des voies respiratoires et que 7 à 8 kg de plutonium permettent de confectionner une bombe nucléaire de la puissance de celle utilisée à Nagasaki en 1945, trois jours après Hiroshima. Comment est-il imaginable que l’on découvre dans un vieil atelier de quoi fabriquer environ cinq bombes nucléaires ?

« Nous estimons que la découverte, à Cadarache, de plusieurs kilos de plutonium ayant échappé à tout inventaire constitue une des situations les plus graves et les plus critiques que l’on ait pu rencontrer dans une installation nucléaire depuis longtemps. C’est tout simplement hallucinant », déclare Yannick Rousselet, responsable de la campagne Énergie/Nucléaire à Greenpeace France.
Après les révélations sur l’uranium de retraitement abandonné en Russie, ce nouveau scandale montre l’urgence à abandonner le nucléaire. Il représente une menace pour l’humanité. Nous le répétons depuis près de quarante ans. Qu’attend l’Etat français pour en prendre acte ?

lundi 7 septembre 2009

Greenpeace appellent à une mobilisation artistique et militante pour les vins français

Spencer Tunick et Greenpeace appellent à une mobilisation artistique et militante pour les vins français




Paris – New York, le 3 septembre 2009. Pour la première fois, Greenpeace France et le célèbre artiste américain Spencer Tunick invitent des centaines de figurants à participer nus à une installation humaine incarnant la vulnérabilité de l’homme face aux changements climatiques. La performance aura lieu le 3 ou le 4 octobre prochain dans un grand vignoble du sud de la Bourgogne. Les impacts des changements climatiques se font déjà sentir partout dans le monde, notamment en France sur les terroirs et les vignes.



Les volontaires peuvent d’ores et déjà s’inscrire sur www.greenpeace.fr/tunick



« Si nous n’agissons pas - ici et maintenant -, l’homme et l’ensemble de son patrimoine culturel sont à terme condamnés ! déclare Pascal Husting, directeur de Greenpeace France. Fleurons de ce patrimoine commun, les terroirs français subissent déjà les conséquences des changements climatiques. Il appartient à chacun d’entre nous de faire entendre sa voix -ou de faire parler son corps - pour presser les politiques d’agir…Le travail extraordinaire de Spencer Tunick permettra de sensibiliser de nombreuses personnes, citoyens et politiques, en France comme partout dans le monde ! »



Pour Spencer Tunick, « Vignes mais aussi maïs, blé, riz… Partout dans le monde, les changements climatiques menacent la durabilité de notre agriculture. La Nature est sur le point de rendre les armes face à la violente domination de l’Homme. Aujourd’hui, à l’heure où le monde se transforme en une jungle de béton, nous oublions parfois ce lien étroit qui existe entre notre corps et la Terre. À travers mon art, j’espère attirer l’attention sur la vulnérabilité de notre existence et sur ce lien singulier qui relie les êtres humains aux aliments qu’ils consomment, pour leur plaisir ou pour leur survie. ».



Les installations de Spencer Tunick interrogent depuis 15 ans la relation entre l’homme et son environnement. Au cœur de sites naturels ou urbains, l’artiste a organisé plus de 75 mises en scène à travers le monde, réunissant à chaque fois des centaines ou milliers de volontaires posant nus. En 2007, Spencer Tunick a réalisé une intense illustration du lien tragique entre l’homme et le climat en faisant poser 600 personnes sur le glacier Aletsch, le plus grand d’Europe.



Au-delà d’un réchauffement de 2°C, la France subira un grave déplacement géographique de ses écosystèmes, qu’ils soient cultivés ou naturels, et une rupture dans la pérennité de sa production agricole. Les changements climatiques annoncent donc une sérieuse remise en question des terroirs... «Précocité des vendanges, grêles et chaleur à répétition, les effets des changements climatiques ne sont pas une fiction pour les viticulteurs !, explique Anaïz Parfait, chargée de mobilisation pour Greenpeace France. L’augmentation de la teneur en alcool et en sucre due au réchauffement climatique perturbe déjà la complexité aromatique des vins. Si rien n’est fait aujourd’hui, les vignes se déplaceront de 1000 kilomètres au-delà de leur limite traditionnelle d’ici à la fin du siècle.»

Dingue !!!

vendredi 24 juillet 2009

Europe et écologie !

Bilan politique UE/G8/Forum des grandes économies

Union européenne :

Sur les financements : toujours pas de position claire de l’Europe sur le soutien aux PED[1], mais discours de Gordon Brown qui évalue pour la première fois les besoins des PED à 60 milliards d’euros annuels, à mobiliser via des fonds publics et privés. Pas repris par Sarkozy (qui juge que cette carte des financements doit être jouée dans les dernières heures de Copenhague, d’un point de vue tactique), ni Merkel. Mais le débat est lancé. La décision officielle est prévue pour le Sommet des 29 et 30 octobre. Echéance importante pour GP.

● Discussion sur le passage d’un objectif de -20 à -30% de réduction des émissions de l’UE sous présidence suédoise, avant le Sommet de Copenhague. L’UE s’est engagée à passer de -20 à -30% en cas d’un accord satisfaisant à Copenhague. Toute la discussion va porter sur la définition d’un accord satisfaisant, si les Etats-Unis par exemple restent sur un objectif de -4% de leurs émissions de GES….

G8 / Forum des grandes économies :

Sur les financements : rien de concret

Sur les objectifs de réduction des émissions : le G8 a échoué à s’accorder sur des objectifs à 2020 de réduction des émissions des pays industrialisés. Il a seulement validé les objectifs à 2050, en se basant sur la fourchette basse du GIEC : -50% à l’échelle mondiale quand le GIEC recommande -50 à -80%, -80% pour les pays industrialisés quand le GIEC recommande -80 à -95% (sachant que ce scénario ne laisse qu’une chance sur deux de limiter l’augmentation des températures en deça de 2°C).

► De fait le Forum des grandes économies (G8 et grands émergents) a refusé de prendre des engagements de réduction des émissions, attendant de savoir ce que vont faire les pays industrialisés dans les 5-10 ans qui viennent. Pour l’heure, les pays industrialisés proposent une réduction de leurs émissions entre 8 et 14% d’ici à 2020, quand le GIEC recommande -25 à -40%, et que les dernières données scientifiques ont poussé les ONG et les PED à renforcer la demande, actuellement à -40%... On est loin du compte.

Seule avancée : la reconnaissance de la limite des 2°C, par le G8 et les grands émergents. C’est un point d’ancrage pour nos demandes, qui découlent du 2°C….

Que fait la France ?

Sur les financements : la France fait partie des pays qui bloquent l’avancée des discussions européennes sur la question des financements. Parce qu’elle n’a pas d’argent à proposer (quand bien même la loi de programmation militaire prévoit 30 milliards de dépenses annuelles pour la Défense), et parce qu’elle estime qu’il est trop tôt pour parler argent. A l’inverse, la France pousse l’idée d’une taxe d’ajustement aux frontières qui viendrait par exemple pénaliser les produits chinois si la Chine ne s’engageait pas à des actions de réduction de ses émissions… Le bâton sans la carotte.

De manière générale, la France se cache derrière les grands émergents pour justifier de ne pas aller plus loin et confirmer la France et l’Europe dans leur rôle de champion de la lutte contre les CC.

Sur la question des forêts : la position française est particulièrement problématique.

La France veut rouvrir le débat sur le consensus de décembre 2008, qui, sous la pression de la Commission et de l’Allemagne, a exclu d’ouvrir le marché du carbone européen (EU ETS) aux crédits « déforestation évitée » (REDD) avant 2020 (et sous condition). La France souhaite que l’essentiel du financement REDD provienne du marché du carbone (donc de financements privés) dès que possible (2013).

La sémantique du « traité idéal » proposé par les Français pose également problème, réduisant les forêts à des « stocks de carbone forestier » et éludant les questions de biodiversité et droits des populations locales et peuples autochtones.

Une réponse détaillée de Borloo à notre interpellation est attendue incessamment, pour l’instant les explications embarrassées du ministère sont tout sauf convaincantes, mais confirment que la France s’attend à ce que la Suède rouvre le débat au cours de sa présidence



[1] Pays en développement

Massacre de l'Amazonie

http://www.greenpeace.org/raw/content/france/presse/dossiers-documents/le-massacre-de-l-amazonie-re.pdf

mardi 30 juin 2009

EN ROUTE POUR COPENHAGUE N°9 : 3 PAS EN AVANT, 3 PAS EN ARRIÈRE !

L’Ecosse montre la voie

Le Parlement écossais vient de voter une loi qui fixe un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre du pays de 42% par rapport à 1990 d’ici 2020 et de 80% d’ici 2050. Après le désarroi international déclenché par les annonces d’objectifs insignifiants du Japon et de la Russie, ce signal positif de la part de l’Ecosse vient redonner un peu d’espoir.

A travers cette annonce ambitieuse, l’Ecosse est le premier pays développé à répondre à la demande des scientifiques et des pays en développement qui veulent que les pays riches assument leur responsabilité pour contenir les émissions mondiales de GES à un niveau qui ne soit pas dangereux (les scientifiques parlent d’un seuil de 2°C à ne pas dépasser par rapport au niveau pré-industriel).

« Au moins, il y a une nation qui est prête à s’imposer des objectifs qui soient cohérents avec la science. L’Ecosse a fait le premier pas pour montrer aux autres que c’est possible. Maintenant, il faut que les autres suivent » expliquait Kim Carstensen, directeur de « Global Climate Initiative » du WWF.

En Ecosse, les politiques de tous les partis ont pris les recommandations des scientifiques au sérieux et ont accepté la législation proposée. Comme l’explique le Dr Richard Nixon, directeur du WWF Ecosse, « l’Ecosse est peut être une petite nation, mais elle a prouvé aujourd’hui qu’elle est prête à se faire entendre. Cette nouvelle loi constitue un modèle sur lequel tous les pays industrialisés devraient prendre exemple. Si l’Ecosse peut montrer ce niveau d’ambition, alors beaucoup d’autres le peuvent ».
La Russie est le plus mauvais élève des négociations sur le climat

Le Japon avait choqué la communauté internationale récemment en ne s’engageant qu’à une baisse de 8% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 par rapport à 1990. Ce qui signifiait une réduction de seulement 1% supplémentaire de ce qui était déjà prévu à Kyoto. Vendredi dernier, la Russie, dernier pays industrialisé à dévoiler son objectif, est également venue voler le titre de la nation industrialisée la moins responsable en annonçant une baisse de 10 à 15% de ses émissions d’ici 2020 par rapport à 1990. En réalité, cette réduction par rapport à 1990 correspond à une hausse de 30% par rapport au niveau actuel.

Les émissions de la Russie avaient en effet constamment diminué depuis 1990, atteignant leur minimum en 1998 (60% par rapport au niveau de 1990). Cette diminution spectaculaire n’était bien sûre pas due à une volonté particulière de s’attaquer au changement climatique mais à la récession consécutive à la fin du bloc soviétique. A partir de cette date et jusqu’en 2008, la Russie a connu une croissance économique de 6 à 7% par an, qui s’accompagnait d’une augmentation des émissions d’environs 1% par an. Ainsi, en 2007, elle avait retrouvé 66% de son niveau d’émissions de 1990.

Que signifie alors l’objectif affiché ? Il signifie que pour atteindre 85 à 90% du niveau de 1990 d’ici à 2020, la Russie, classée parmi les pays industrialisés, devrait accélérer l’augmentation de ses émissions au taux de 2 à 2.5 % par an. Cherchez l’erreur ! La Russie semble avoir mal compris le principe des négociations sur le climat et s’est trompée de direction. Rappelons que les scientifiques préconisent une baisse de 25 à 40% des émissions des pays développés par rapport à 1990 d’ici 2020.

La Russie vient donc d’envoyer un très mauvais signal à la communauté internationale et en particulier aux pays en développement. Il reste encore quelques mois pour que la Russie change de position et prenne ses responsabilités pour mener des négociations vers un accord fort à Copenhague.

QUAND LES FILETS FANTÔMES HANTENT LES FONDS MARINS

Contrairement à ce qu’il semble évoquer, le surnom de « filets fantômes » ne se rattache pas à l’activité chimérique d’un navire échoué au fond de l’océan. Il désigne au contraire, l’ensemble bien réel des équipements de pêche, perdus ou abandonnés au gré des flots et ce, au grand dam des écosystèmes marins. Selon un rapport de la FAO et du PNUE, cette pêche fantôme constitue un problème majeur mondial, représentant une sérieuse menace pour les milieux maritimes et côtiers …

Alors que les Nations Unies s'apprêtent à se réunir à Manado en Indonésie pour la Conférence internationale sur les océans, prévue du 11-15 mai, elles publient un rapport alarmiste sur un désastre méconnu, celui de la pêche fantôme. En effet, selon le document, les équipements « errant » dans les océans représenteraient 10% (soit 640.000 tonnes) des déchets marins. Si ce matériel de pêche n’est pas abandonné volontairement, mais le plus souvent perdu lors des tempêtes ou dérivé en raison des courants forts, sa présence a des répercussions néfastes sur les stocks de poissons et constitue une véritable menace pour les bateaux.

Au cours des cinquante dernières années, ce phénomène n’a cessé de prendre de l’ampleur, renforcé par des activités de pêche de plus en plus intensives et l’introduction d’équipements « durables » composés de matières synthétiques particulièrement résistantes à l’heure où la biodiversité marine est déjà gravement menacée par la surpêche.

Dès le début des années 1980, la FAO avait lancé un SOS en pointant du doigt les nuisances de ce phénomène : capture en continu de poissons ou d'autres animaux comme les tortues, les oiseaux de mer, les mammifères marins qui, piégés dans les mailles, meurent; altérations du sol sous- marin et dangers à la navigation car, comble de l’ironie, le matériel peut causer des accidents en mer et endommager les navires. Sur la côte pacifique des Etats-Unis, les jeunes esturgeons blancs paient également un lourd tribut.

Jusqu’en en 1992, les filets dérivants étaient les principaux coupables, mais leur interdiction a réduit leur contribution à la pêche fantôme. Aujourd'hui, ce sont les filets maillants que l’on retrouve sur le banc des accusés. Avec leur extrémité ancrée dans les fonds marins et leurs bouchons attachés au sommet, ils forment un mur vertical sous la mer qui peut aller de 600 à 10 000 mètres. Si un filet maillant est abandonné ou perdu, il peut continuer à pêcher « tout seul » pendant des mois, parfois, pendant des années, tuant sans distinction toutes les espèces passant à proximité.

Pour Ichiro Nomura, sous-directeur général de la FAO responsable du Département des pêches et de l'aquaculture, la lutte contre ce fléau doit inclure des mesures curatives mais aussi, de prévention et d’atténuation.

jeudi 25 juin 2009

Lutte contre la corruption !!

Pour stopper les corruptions, et association de malfaiteur :

http://www.transparence-france.org/e_upload/div/llt40.pdf

mardi 23 juin 2009

EDF 007

Greenpeace: un responsable EDF passe de témoin assisté à mis en examen

NANTERRE - Un haut responsable de la sécurité d'EDF, Pascal Durieux, suspendu de ses activités par le groupe après son placement sous le statut de témoin assisté dans l'affaire d'espionnage informatique présumé de Greenpeace, a récemment été mis en examen dans ce dossier, a-t-on appris de source judiciaire.

Contre-amiral à la retraite, M. Durieux avait déjà été placé sous le statut de témoin assisté le 30 mars par le juge d'instruction de Nanterre Thomas Cassuto. Il est mis en examen depuis le 10 juin pour complicité et recel d'intrusion informatique.

Avant lui, un autre haut responsable de la sécurité du groupe, Pierre François, dont M. Durieux est le supérieur hiérarchique, avait été mis en examen le 24 mars dans cette affaire.

Contacté par l'AFP, l'avocat de Pascal Durieux, Me Olivier Metzner, a estimé qu'il n'y avait "rien de nouveau dans le dossier", voyant dans cette "mise en examen injustifiée une tentative d'atteindre EDF".

Pascal Durieux et Pierre François, soupçonnés d'avoir commandité une opération d'intrusion informatique en 2006 dans l'ordinateur du directeur de l'époque des campagnes de Greenpeace France, Yannick Jadot, avaient été relevés provisoirement de leurs fonctions le 10 avril par EDF.

Le groupe, leader mondial du nucléaire, a tenté pour l'instant en vain de se constituer partie civile, s'estimant victime des agissements d'une officine privée de renseignement, Kargus Consultant, avec lequel il avait signé en 2006 un contrat de "veille" sur les activités des écologistes.

EDF a été placé en tant que personne morale sous le statut de témoin assisté le 28 mai.

Trois autres personnes sont poursuivies dans cette affaire, dont un informaticien-hacker, exécutant présumé des opérations de piratage, et le patron de Kargus Consultant, Thierry Lorho, ancien membre de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure).

Dans ces auditions, ce dernier a reconnu avoir participé à une opération de piratage informatique sur l'ordinateur de Yannick Jadot et a mis en cause les deux responsables de la sécurité d'EDF en affirmant qu'ils étaient au courant.

Yannick Jadot, partie civile dans le dossier, a été élu eurodéputé sur les listes d'Europe Ecologie.

(©AFP / 17 juin 2009 18h11)

vendredi 19 juin 2009

Pas_de_pays_sans_paysans

Contre les OGM plus que jamais !!!

(d'après AFP - 19/06/09)
Onze pays de l'Union européenne réclament la possibilité d'interdire la culture de semences génétiquement modifiées sur leur territoire.

L'Autriche, la Bulgarie, Chypre, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, la Lettonie, la Lituanie, Malte et la Slovénie soutiennent une proposition des Pays-Bas de reconnaître le droit aux États membres d'autoriser ou non la culture des OGM. Ils demandent que cette possibilité soit discutée lors du prochain conseil des ministres de l'Environnement le 25 juin à Luxembourg. La Commission européenne reste toutefois sceptique sur cette idée de nationaliser les autorisations.

Le processus d'autorisation des OGM est actuellement paralysé par la méfiance de l'opinion publique en raison des incertitudes entourant leurs éventuelles conséquences pour la santé et l'environnement. « Si une demande d'autorisation devait être soumise à un vote au niveau européen, nous aurions un rejet c'est sûr, car la tendance est au refus », estime un responsable de la Commission européenne sous couvert de l'anonymat.

L'Allemagne, la France, la Grèce, l'Autriche, la Hongrie et le Luxembourg ont interdit pour ces raisons la culture du maïs génétiquement modifié du maïs Monsanto MON810. Il y a quelque mois, les États de l'UE ont refusé de forcer la Hongrie et l'Autriche à lever leur interdiction de cultiver le maïs génétiquement modifié américain. M. Barroso n'a toutefois pas renoncé et doit revenir à la charge contre la France et la Grèce.

dimanche 14 juin 2009

OGM !!!

Des scientifiques de l’EFSA reconnaissent les risques des OGM

Bruxelles, le 11 juin 2009 - Des scientifiques consultés par l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA), traditionnellement pro-ogm, ont émis pour la première fois des réserves sur l’inocuité de l’Amflora, la pomme de terre génétiquement modifiée conçue par le groupe allemand BASF.

L’EFSA a consulté deux panels d’experts scientifiques, l’un de 21 membres sur les OGM qui n’a rien trouvé à redire, et l’autre également de 21 membres sur les “risques biologiques”, comme la contamination à d’autres plantes. Dans ce dernier panel, pour la première fois l’avis scientifique n’a pas été unanime: deux d’entre eux, Christophe Ngyuen-Thé et Ivar Vagholm, ont estimé qu’il serait “imprudent” de minimiser des effets négatifs sur la santé et jugé “probable” des conséquences de la culture de la pomme de terre sur l’environnement par la dissémination.

La Commission européenne s’est refusée à tout commentaire sur ce désaccord au sein de la communauté scientifique.

« Nous avons reçu l’avis de l’EFSA et nous allons l’analyser. C’est tout ce que nous pouvons dire à ce stade », a déclaré Barbara Helfferich, porte-parole du commissaire à l’Environnement Stavros Dimas.

A Bonn, toujours aucune avancée dans les « négociations climat » Greenpeace en appelle à un sursaut lors du sommet des chefs d’Etat de l’UE

Bonn, vendredi 12 juin – Au jour de la clôture des négociations des Nations Unies sur le climat à Bonn, qui n’ont abouti à aucun résultat significatif dans la préparation à un accord fort pour Copenhague, Greenpeace appelle les leaders qui se retrouveront lors du G8 dans 4 semaines à prendre leurs responsabilités.

Pour Karine Gavand, chargée de campagne climat pour Greenpeace France, « il est clair qu’un certain nombre de pays n’a absolument aucune intention de sauver la planète des impacts dévastateurs du dérèglement climatique. Les Etats-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et le Canada agissent comme s’il n’y avait pas de crise climatique, et placent leurs propres intérêts avant l’urgence climatique ».

Les négociations à l’arrêt
Pour l’heure, la moyenne des objectifs fixés par les pays industrialisés se situe entre seulement entre -8 et -15% de réduction de leurs émissions par rapport aux niveaux de 1990. Hier le Japon a confirmé qu’il va seulement réduire de 8% ses émissions ; la Nouvelle-Zélande n’a encore pris aucun engagement ; les émissions du Canada vont très probablement augmenter ; l’Australie se refuse à agir si les autres ne le font pas ; et les Etats-Unis se placent derrière la majorité d’entre eux avec une réduction d’au maximum 4% de leurs émissions.

Pour se donner une seule chance de rester en deçà d’une augmentation de 2°C des températures, ces pays doivent s’engager à une réduction globale de leurs émissions de 40% d’ici à 2020, avant de les réduire à zéro d’ici à 2050. En l’état des choses, leurs objectifs nous conduiraient à une augmentation de 3°C, ou plus, avec un impact dévastateur pour le climat.

Alors que l’Union européenne pourrait jouer un rôle de leader, les ministres des finances européens ont montré cette semaine qu’eux non plus n’ont aucune intention de tendre la main aux pays les plus vulnérables face aux changements climatiques. Ils ont refusé une fois de plus de proposer des financements pour les aider à s’adapter au dérèglement du climat, à stopper la déforestation et à s’orienter vers une économie sobre en carbone.

« L’Europe doit faire un choix – va t’elle continuer à rester sur la ligne de touche et regarder les autres pays industrialisés ruiner nos espoirs d’un bon traité sur le climat ou va-t-elle se battre pour obtenir un vrai résultat ? », s’interrogeait Karine Gavand. « On ose espérer un signal fort lors du sommet européen des chefs d’Etat le jeudi 18 juin à Bruxelles », poursuit-elle.

« L’urgence climatique ne semble pas traité avec le même sérieux que l’a été la crise économique. Pourtant une augmentation de 3°C des températures mondiales verrait la disparition d’un tiers des espèces vivant sur notre planète, ainsi que presque l’ensemble des forêts tropicales d’Amazonie, et la fonte irréversible des glaces du Groenland et l’Antarctique Ouest », rappelle Karine Gavand.

Propose à tous de participer aux livres des idées !!

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mardi 2 juin 2009

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5 Juin 2009 un film "Home" de Yann Arthus Bertrand

Vous rappelle que le 5 Juin 2009 un film "Home" de Yann Arthus Bertrand.
Résumé :

En quelques décennies, l'homme a rompu un équilibre fait de près de quatre milliards d'années d'évolution de la Terre. Il met désormais son avenir et celui de la planète en péril. Le prix à payer est lourd mais il est trop tard pour être pessimiste : il reste à peine dix ans à l'humanité pour prendre conscience de son exploitation.

mercredi 20 mai 2009

Bio dans les cantines !!

Consommez Intelligent !!

La neuvième édition du classement « Pour une high-tech responsable » de Greenpeace révèle que cinq marques ont fait des progrès significatifs : Nokia, avec une belle longueur d’avance, puis, dans un mouchoir de poche, Samsung, Fujitsu Siemens, Sony Ericsson et Sony (1). « La plupart des grandes marques font désormais des efforts pour se conformer aux critères de plus en plus stricts de notre classement, commente Zeina Al Hajj, responsable de la campagne Toxiques. Apple, Nokia, Sony Ericsson et Samsung enregistrent en particulier les meilleures performances sur le volet “économies d’énergie”. »

Le quinté de tête Nokia regagne la tête du classement (2), grâce à l’amélioration de ses services de reprise des appareils obsolètes développés en Inde (3), l’un des pays les plus fortement touchés par les pollutions dues aux « e-déchets ». Samsung décroche la 2e place alors que Fujitsu Siemens bondit du 15e à au 3e rang, une spectaculaire ascension réalisée suite à l’engagement de la marque à éliminer tous les plastiques PVC et les retardateurs de flamme bromés (RFB) de sa gamme de produits d’ici à fin 2010. Sony Ericsson et Sony ferment la marche.

Les mauvais élèves
Philips se fait remarquer par ses piètres performances en matière de gestion des déchets électroniques et leur recyclage. L’entreprise occupe la 12e position, après avoir écopé d’un point de pénalité pour le lobbying qu’elle a pratiqué contre le principe de responsabilité individuelle du producteur au sein de l’Union européenne (4). En queue de peloton, Microsoft, suivi de Sharp et enfin Nintendo, qui conserve son bonnet d’âne depuis son entrée dans le classement, en décembre 2007.

Du nouveau chez Apple !
Jusqu’à présent, aucun fabricant ne commercialise d’appareil électronique totalement exempt de retardateurs de flamme bromés et de PVC. Certaines marques ont déjà lancé des produits contenant ces substances toxiques en quantité limitée, et d’autres, comme Nokia et Sony Ericsson, ont annoncé leur intention de produire des appareils sans retardateurs de flamme bromés, ni PVC ni mercure. La semaine dernière, le PDG d’Apple, Steve Jobs, a annoncé que la nouvelle gamme d’iPod sera bientôt sans retardateurs de flamme bromés, ni PVC ni mercure. Une annonce saluée par Greenpeace. « Apple franchit une nouvelle étape. Nous attendons avec impatience que l’étape suivante, c’est-à-dire une annonce du même type pour tous les produits Apple, des iPhones jusqu’aux Mac, reprend Zeina Al Hajj. Sur l’iPod, des progrès restent néanmoins à faire, notamment concernant la durée du vie de cet appareil : remplacer la batterie coûte cher, ce qui incite à l’achat d’un nouveau modèle. »

Désastre Uranium Niger

rwanda, un silence inouï

mardi 19 mai 2009

Abeilles , Cruiser : grenelle de l'empoisonnement !

Abeilles , Cruiser : grenelle de l'empoisonnement !

Mercredi 15. Avril 2009 11:34

Syndicat des Apiculteurs Professionnels de Bretagne (S. A. P. B.)
L'abeille disparaît à cause des pesticides, il est malhonnête de le contester .Et la situation continue à se dégrader.

Le Grenelle de l'environnement a viré au Grenelle de l'empoisonnement : l'industrie agrochimique remplace les anciennes molécules moins rentables par de nouvelles bien plus lucratives et d'une toxicité encore jamais vue. On ne mesure plus le toxique en mg/l, ou en ppm, mais maintenant en ppb (partie par milliard).

Exemple du Cruiser récemment autorisé: la fine pellicule d'enrobage d'un grain de maïs contient 0,63mg de thiaméthoxam (source Syngenta),ouvrez un ce ces sacs de semences Cruiser, prenez un grain de maïs, un seul, balancez le dans une cuve de 5000 litres d'eau, vous atteignez une contamination de 0,126 microgramme/litre, soit au dessus de la norme européenne de 0,1 microgramme/litre pour l'eau potable. Le thiaméthoxam est hypersoluble dans l'eau (jusqu'à 5gr/litre d'eau).

Semé à 100 000 grains/hectare, le potentiel de contamination d'un ha de maïs Cruiser correspond donc à la contamination potentielle d'un demi-milliard de litres d'eau à 0,126 microgrammes/litres. Une partie de ce thiaméthoxam arrivera inéluctablement à votre robinet. Une partie aussi, c'est l'objectif, se diffusera dans la sève de la plante, et cette fois ce sont nos petites abeilles et tous les insectes pollinisateurs qui resteront sur le champ. Et quel impact d'un tel poison sur les vers de terre et toute la flore microbienne du sol ?

Les firmes chimiques connaissent l'extrême toxicité de la molécule ainsi que sa rémanence : « une utilisation seulement tous les 3 ans », « pas de plante attractive pour les abeilles dans la rotation des cultures » (et le maïs ? ) , « installer des déflecteurs sur les semoirs pour que les poussières ne s'envolent pas », « remplissez le semoir à plus de 10m du bord du champ », « semer par vent faible », « portez des équipements qui protègent les yeux, la bouche et le nez, notamment un masque, des gants, une combinaison à capuche. ».

Seraient-ce « les graines de la mort » pour exiger de l'agriculteur tant de précautions ?Vous pouvez consulter toutes les précautions d'emplois à l'intention de l'agriculteur . à vous donner froid dans le dos. (1)

Veulent-ils exterminer les apiculteurs, ces témoins gênants ? Les abeilles disparaissent en quantité depuis une dizaine d'années, ce qui correspond à
l'arrivée des néonicotinoïdes dont le fameux Gaucho que tout le monde croit interdit mais dont la molécule, l'imidaclopride, est de plus en plus présente dans les sols français. Elle est toujours utilisée pour les céréales, pour la betterave à sucre, pour des fruitiers. sous une vingtaine de marques commerciales, liste que vous pouvez trouver sur le site du Ministère de l'agriculture (2).

Elle est présente partout. Une étude en 2002-2003 relevait que 60 à 70% des pollens de végétation spontanée contenaient de l'imidaclopride à des doses suffisantes pour constituer une toxicité chronique.

La plupart des apiculteurs sont convaincus de ces faits mais ce n'est pas facile pour eux de le prouver : les abeilles ne revenant pas à la ruche, il est difficile de les faire analyser. On assiste de plus en plus à une dépopulation des ruches tout au long de la saison, avec beaucoup de problèmes de fertilité (beaucoup de ruches bourdonneuses.). Et que sait-on aujourd'hui des effets synergiques de plusieurs molécules ? On retrouve un tel cocktail dans la nature, même dans l'eau de pluie! Voir étude 1999-2002(3).

Une récente étude en Italie a prouvé l'extrême toxicité des exsudats de maïs traités aux néonicotinoïdes, de l'ordre de 1000 fois la dose fatale à l'abeille. (4)

La plupart des apiculteurs sont écœurés du refrain de l'AFSSA: « les mortalités d'abeilles sont dues à des causes multifactorielles». L'apiculteur était-il plus compétent autrefois ? Il y a moins de 20 ans, des « papis » produisaient du miel en se contentant de soulever le toit de la ruche 2 fois par an, une fois pour poser la hausse, une fois pour l'enlever. Leur principal souci était d'avoir des ruches vides pour installer les essaims naturels qui se présentaient. Aujourd'hui malgré les élevages de reines et les nombreux essaims que nous faisons sans cesse, nous avons en permanence des palettes de ruches vides. L'évolution est dramatique depuis quelques années. D'ailleurs les chiffres officiels l'annoncent : moins 15 000 apiculteurs amateurs au niveau national entre 1994 et 2004 (source audit GEM) et depuis le déclin s'est accéléré.

Les maladies, parasites ou champignons divers existaient avant, ils ne sont pas la cause première de nos soucis mais plutôt la conséquence de l'affaiblissement par les pesticides. Méfiez-vous de la désinformation perpétuelle pratiquée par le lobby agrochimique dans les médias, sur Internet avec ses liens sponsorisés. Quand vous tapez « abeilles, environnement.» vous avez www.jacheres-apicoles.fr financé par BASF et les grands semenciers, vous y trouvez tout sur les menaces pesant sur l'abeille mais bien sûr un dédouanement des pesticides (5).

Nous avons face à nous la puissance de l'industrie chimique. Des «journalistes agricoles » tel Gil Rivière-Wekstein leurs sont totalement dévoués (6)... Ils réussissent même à établir une « collaboration » avec des collègues apiculteurs tel Philippe Lecompte, apiculteur, bio de surcroît. Doit-on encore considérer ceux-ci comme « apiculteurs » ou d'abord comme « consultants » pour ces firmes chimiques ?

L'UIPP « l'Union des Industries de la Protection des Plantes » (7), organisme de propagande des pesticides siège à l'AFSSA, ainsi l'on comprend mieux pourquoi l'AFSSA peine tant à accuser les pesticides.. Sa présence est-elle compatible avec un fonctionnement indépendant ? (8)

Hier, je suis resté très perplexe à la lecture de la dernière fiche «Avertissements agricoles » sur l'utilisation du Cruiser, émise par le SRPV (Service Régional de la Protection des Végétaux): juste les précautions d'emploi minimums concernant l'aspect technique. Absolument rien sur la forte toxicité du produit, même pas pour l'agriculteur. Aucune consigne pour demander de restreindre ce traitement des plus polluant aux parcelles à risque avéré.

Récemment en Bretagne (et ailleurs sans doute) une grosse propagande a eu lieu pour inciter les agriculteurs à commander des semences traitées Cruiser, propagande de l'industrie chimique très bien relayée par certains revendeurs. Ils parviennent à convaincre nombre d'agriculteurs de jouer la sécurité, on met de la semence traitée même ou il y a très peu de risque de taupins, pour ça il y a même des promotions.

Pourtant un technicien agricole expérimenté, libre et indépendant, vous dira que de nombreux agriculteurs conventionnels ne connaissent pas de dégâts sérieux dus aux taupins. Il vous dira que les risques déclenchants sont bien connus : dégradation des matières organiques en anaérobie, PH insuffisant, déséquilibre des sols. Il est aussi évident que ces agriculteurs savent depuis longtemps incorporer les matières organiques au sol bien avant le semis.

Soyons tous bien conscients que ce ne sont pas les 1 à 2% de parcelles à risque qui sont visées par Syngenta mais bien toutes les surfaces de maïs. Dans leurs documents publicitaires, avec des arguments partisans et mensongers, ils promettent des rendements meilleurs dans toutes les situations. La lutte contre le taupin n'est qu'un prétexte et une porte d'entrée pour convaincre les agriculteurs d'acheter leur poison. Le matraquage systématique par la diffusion de bulletins "Alerte taupins"
auprès de techniciens agricoles et dans les journaux agricoles a préparé le terrain depuis quelques années. Ils avaient annoncé un pullulement de taupins suite à l'interdiction de certains produits jugés trop toxiques. Comme ce ne fût pas le cas, il fallait aux firmes chimiques maintenir la pression, communiquer tous azimuts sur les parcelles touchées, sinon l'absence de traitements (et de taupins) aurait pu habituer l'agriculteur à se passer de ces produits que les firmes veulent rendre indispensables.

Les agriculteurs italiens, eux aussi, ont dû faire face à ces stratégies commerciales offrant certains hybrides quasi exclusivement en semence traitée avec insecticides. Les agriculteurs étaient ainsi contraints d'acheter, bon gré mal gré, de la semence traitée.

Mais en Italie, suite à des hécatombes d'abeilles, toutes les semences enrobées insecticides sont aujourd'hui interdites (Gaucho, Cruiser, Poncho, Régent.). Auparavant, une expérience pluriannuelle, 2003 - 2006, menée sur un échantillon représentatif des conditions du maïs dans la plaine Padane, avait montré que le traitement avec des insecticides (Gaucho, Cruiser.) n'avait pas d'incidence significative sur les rendements et la production du maïs (Université de Padoue).

L'expérimentation avait mis en évidence que les rendements de maïs obtenus à partir de semences traitées avec fongicides seuls tendent à être supérieurs à ceux obtenus avec des semences traitées avec insecticides, alors qu'il n'y avait aucune différence de production significative entre le maïs provenant de semences traitées avec insecticides et les non traitées. Cette étude contredit tout ce qui est annoncé par Syngenta. En outre, les semences sans insecticide ont tendance à germer plus rapidement.

Malgré l'expérience italienne il va falloir à notre tour qu'on subisse ces hécatombes d'abeilles, qu'on accepte une pollution des sols, de l'eau, de l'air. Tout ça pour les seuls intérêts de Syngenta.

Nos responsables agricoles ne peuvent pas ignorer ces études. On peut donc s'interroger sur le rôle joué par la puissante FNSEA dans cette désinformation. Ses dirigeants roulent-ils exclusivement pour les firmes chimiques et les grands semenciers? Que font-ils pour défendre, un tant soit peu, les vrais intérêts des agriculteurs ?

Cette année, le produit miracle est chez nous, il s'appelle « Cruiser », et la lutte contre le taupin - ou plus souvent son fantôme - va battre son plein. Après enquête auprès de coopératives je constate, que les pourcentages des surfaces de maïs Cruiser ne sont pas liés au risque taupins mais bien plus en adéquation avec la politique commerciale de la coopérative, et avec son application sur le terrain par des commerciaux plus ou moins scrupuleux. Il n'y a aucune logique agronomique.

Si certaines coopératives n'en ont pas proposé, ou alors très peu, d'autres telle la Cooperl (producteurs de porcs de Lamballe) atteindront 50% des surfaces.

L'on constate aussi les mêmes écarts au niveau des commerciaux d'une même coopérative : certains commerciaux de Coopagri en limitent l'usage aux parcelles qu'ils jugent à risque tandis que d'autres en sont à plus de 50%... Soit suffisamment pour qu'on puisse suggérer la commercialisation prochaine d'un beurre « Paysan breton au Cruiser ».

Sur nos 4 départements le maïs couvrira plus de 400 000 ha. 100 000 ha avec Cruiser ? Ou plus ? Qui s'en intéresse ? Imaginez pourtant la quantité de ce poison de thiaméthoxam balancé dans la nature et qui fatalement nous reviendra à la figure. par l'air, par l'eau, par notre alimentation.

Quels seront les dégâts pour nos abeilles déjà trop malmenées ?

Qui peut dire quelle part de ce thiaméthoxam aboutira dans nos rivières ?

Quel est l'avis du consommateur et du contribuable ?

Qu'en pense le conseiller régional quand il doit trouver des millions d'euros pour le programme « Bretagne eau pure ». ou lorsqu'il vote d'importants crédits pour une agriculture plus respectueuse de l'environnement ?

Tout ceci se fait en usant de formules injustes et malhonnêtes «L'agriculture durable et raisonnée » dit une publicité Cruiser expédiée aux agriculteurs (1). Alors que c'est tout l'inverse du raisonné, puisque l'on pellicule le grain d'insecticide et de fongicide sans savoir s'il y aura attaque d'insectes ou champignon éventuel. C'est le summum du traitement systématique et déraisonné.

L'abeille est le témoin malheureux de ces pratiques inconscientes. Quel éleveur, quelle que soit la production, survivrait économiquement et psychologiquement à des pertes régulières de son cheptel de l'ordre de 30, 40, et parfois au-delà de 50% ? Des collègues sont désespérés, va-t-il falloir des drames humains, des drames familiaux pour que l'administration française arrête de nous traiter avec mépris. Dans tout rapport officiel sur l'apiculture, une soi-disante incompétence des apiculteurs prend plus de place que les conséquences de l'usage des pesticides. Quand j'ai démarré, il y a 25 ans, quasiment sans formation et sans expérience, la taille de mon cheptel progressait sans difficulté. Aujourd'hui, malgré les techniques que j'ai acquises, les moyens plus importants dont je dispose, je me sens aussi désarmé que le débutant. En cette fin mars, lors de mes premières visites ce printemps, la situation est toujours aussi préoccupante. Consultez en annexe, l'évolution du cheptel d'un jeune
apiculteur installé en Bretagne en 2005 avec 400 colonies (12).

Le récent rapport de Martial Saddier « pour une filière apicole durable »ne nous donne aucun espoir. La limite des investigations est fixée dans la lettre de mission du Premier Ministre, Mr Fillon, en une phrase : « sans préjudice de la nécessaire prise en compte de la protection sanitaire des cultures », en d'autres termes : « rassurez les apiculteurs ! Occupez-les ! Mais interdiction au député de mettre en cause les pesticides ». Ces consignes ont été respectées, vous pouvez le constater
dans le rapport (10).

Face aux défis que nous devons affronter, les moyens d'actions de notre syndicat sont dérisoires. L'adversaire est puissant mais nous avons pour nous notre bonne foi et notre conscience, et surtout un fabuleux atout : l'opinion publique! Car de plus en plus de personnes sont victimes de ces poisons jusque dans leur chair et ils doivent, en plus, payer les dépollutions. Nous avons besoin d'être épaulés, nous manquons de moyens financiers pour communiquer, pour combattre l'hypocrisie des lobbyistes de
l'agrochimie.

L'urgence et l'enjeu sont de taille, ils concernent chacun d'entre nous.

Diffusez cette info, alertez vos élus pour mettre l'agrochimie face à ses responsabilités!

Le maïs dans nos campagnes bretonnes est une catastrophe pour la planète :

- c'est une plante exigeante en eau, en engrais, en pesticides, donc des plus polluante.

- c'est une plante déséquilibrée pour l'alimentation de nos troupeaux, obligeant l'agriculteur à compléter les rations alimentaires avec du soja OGM, produit à l'autre bout de la planète au détriment des forêts et des cultures vivrières. affamant encore un peu plus les populations démunies (11)

Diffusez cette info, alertez vos élus car le cruiser :

- constitue une grave menace supplémentaire pour nos abeilles

- constitue une grave menace pour l'eau, de nos rivières jusqu'à notre table.

lundi 18 mai 2009

http://www.stop-monsanto.qsdf.org/

Areva au Niger : Imouraren, un désastre annoncé !

Ce 4 mai 2009, Areva et les autorités nigériennes inaugurent l’exploitation uranifère d’Imouraren, le plus grand projet industriel jamais envisagé au Niger. Plus importante mine d’uranium d’Afrique et deuxième au monde, Imouraren devrait voir se prolonger le scandale de l'exploitation de l'uranium nigérien.

Les enjeux liés à l'eau, à l'accès à la terre et aux conséquences sociales ne semblent pas non plus faire partie des préoccupations du gouvernement français. De même, les décisions liées au nucléaire sont discrétionnaires et émanent directement de l'Élysée. Ainsi, l'exploitation de l'uranium au Niger se trouve dans une double opacité.

Un fenêtre vers une vrai information !

Voilà enfin je me lance..

J'ai longtemps cherché un fil conducteur à ma vie et après un long combat contre moi-même, une évidence c'est présentée à moi "l'avenir de l'humanité et de son environnement".

Mon action a pour but d'informer mes proches et par le biais de votre aide un maximum de monde sur les enjeux planétaires liés à la sur-exploitation de notre planète.

C'est informations seront ce que l'on ne vous dit pas ou ce que l'on vous cache.

Politique, lobbying semanciers, pétrolier, industriels, banquiers tous vous mentent afin de protéger leurs pouvoirs et leurs puissances financières.

Agissons !!